

Autodidacte, l’amour pour la calebasse m’est venu par un ami horticulteur et sculpteur sur calebasse, il y a une trentaine d’années, alors que j’étais moi même circassienne.
J’ai, à l’époque, été fascinée par les différentes formes et variétés de ce fruit qui devient suffisamment dur pour qu’on puisse le façonner, le ciseler. Cette plante me ramène à un nomadisme tant à travers l’espace qu’à travers le temps, reliant passé et présent tels les saltimbanques qui ont inspiré mon premier métier.
Originaires d’Amérique latine, quelques calebasses auraient été emportées par la mer vers tous les continents. L’être humain a de suite saisi l’utilité pratique et esthétique de ce fruit, en multipliant les usages et le cultivant. Vérité ou légende, j’aime l’idée du voyage des courcourdes sur le dos des océans.
Aussi lorsque j’ai dû laisser ma première activité, alors que mon ami avait cesser la sienne, tout ce récit s’est présenté à moi comme un invitation à marcher dans ses pas. Petit récit et grande histoire se confondent, dans un geste qui relie à l’universel et à l’ancestral, à travers la magie de ce cucurbitacé qui permet de partager un peu de poésie dans des usages du quotidien.
Cette démarche artisanale évoque également pour moi les poches pleine de mon enfance, les trésors singuliers que je ramassais afin de les transformer une fois rentrée à la maison. Dans ce même état d’esprit je collecte, au fil des saisons, lors de mes cueillettes, des matériaux qui viennent épouser la calebasse afin de créer les pièces uniques que j’aime à vous proposer.





